Le Palais-Royal - Daniel Buren

Publié le par Nadine Averink

Les Deux Plateaux de Daniel Buren

 

Les élèves de terminale de l’enseignement optionnel et de première de l’enseignement de spécialité d’arts plastiques ont pu découvrir cette installation en octobre pour les 1ers et en novembre pour les seconds. La période froide mais lumineuse a donné l’occasion à ces élèves de lycée d’observer cette œuvre in situ sans trop de visiteurs.

Communément appelée « Colonnes de Buren », cette installation in situ réalisée avec l'aide de l’architecte Patrick Bouchain se situe dans la cour d'honneur du Palais-Royal aux abords immédiats du ministère de la Culture et de la Comédie-Française. C’est sous la présidence de François Mitterrand que Jack Lang, ministre de la Culture, confie en 1985 la réalisation d’une œuvre à Daniel Buren en lieu et place de la cour d’honneur du Palais Royal qui servait de parking aux fonctionnaires du Conseil d’État. Le défi investir plus de 3000 m². L’artiste pour ce faire utilise 260 colonnes (qu’il nomme cylindres) bicolores en marbre Blanc de Carrare et en marbre noir des Pyrénées. La construction s’établit sur deux plans, un supérieur avec des caillebotis, de l’asphalte et les colonnes rayées en marbre et l’autre en souterrain avec un plan d’eau et une fontaine, en effet miroir. L’alimentation du plateau souterrain cessera en 2000 en raison de problèmes d’infiltration.

 

 

 

L'aménagement de la Cour est réglé selon divers axes : la distribution des colonnes de la galerie d'Orléans détermine le traçage au sol ; la circonférence et l'entraxe des colonnes du Palais-Royal décident de la hauteur et de l'espacement des cylindres ; la répétition des bandes et des 260 cylindres établit une unité et une structuration de cet ensemble par des correspondances rythmiques.

 

Espace participatif, invitant le spectateur à construire son propre point de vue, l'œuvre de Buren naît toujours du site et des êtres qui l'occupent. Les élèves ont pu s'asseoir, grimper, sauter, escalader ou s’abaisser c'est-à-dire faire varier l'incidence de leur regard.  L’élève-promeneur expérimente le lieu dans une perspective sans cesse renouvelée. Il devient « statue vivante », spectateur-acteur d'un espace lisible, non seulement verticalement à 319 cm au-dessus de sa tête, jusqu'à 319 cm sous ses pieds, mais également horizontalement et obliquement. Ainsi, les points de vue sur l’œuvre s’entrecroisent sans cesse incitant à jouer avec son propre corps comme un élément constitutif de ce lieu en perpétuel mouvement. L’asphalte les jours de pluie devient surface réfléchissante et miroitante pour démultiplier encore plus les points de vue possibles.

Photos N Averink

Publié dans Sorties

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